Face à l’étal coloré d’un marché antillais, vous voilà perdu devant cette profusion de piments ? Normal ! Entre les *piments végétariens*, les *bondamanjak* et les redoutables *piments cabri*, difficile de s’y retrouver quand on débute. Chaque variété a ses spécificités, son niveau de piquant et ses usages en cuisine. Faire le bon choix dépend de votre tolérance au pimenté et de vos projets culinaires.
Nous allons vous éclairer sur les incontournables.
Les piments doux : parfaits pour débuter
Si vous craignez le feu des piments antillais, commencez par les variétés les plus douces. Le piment végétarien porte bien son nom : malgré sa couleur rouge vif qui impressionne, il n’est quasiment pas piquant. Sa chair épaisse et son goût fruité en font un légume parfait pour les farces et les rougails.
Le *piment doux des Caraïbes* ressemble à un petit poivron. Sa saveur sucrée et sa texture croquante le rendent idéal pour les salades créoles et les marinades. Ces deux variétés constituent une excellente porte d’entrée vers l’univers des piments antillais. D’ailleurs, consultez ici notre article sur comment conserver des piments antillais.

Les piments de force moyenne : l’équilibre parfait
Une fois que vous aurez apprivoisé les variétés douces, vous pourrez vous aventurer vers des piments plus costauds. Le *piment cerise* offre un piquant modéré avec des notes fruitées prononcées. Sa forme ronde et sa couleur rouge éclatante en font un choix esthétique pour vos plats.
Le *piment banane* mérite aussi votre attention. Moins fort que son cousin le *bondamanjak*, il apporte une belle intensité sans brûler le palais. Sa forme allongée le rend facile à farcir, une spécialité qu’on retrouve souvent sur les tables guadeloupéennes et martiniquaises.
Les piments forts : réservés aux amateurs confirmés
Ici, nous entrons dans la cour des grands ! Le *bondamanjak* (ou *bonda man jak*) reste l’un des plus populaires aux Antilles. Son nom créole signifie littéralement « cul de Madame Jacques », une référence à sa forme particulière. Très parfumé, il développe des arômes complexes qui évoquent les fruits tropicaux avant que la chaleur n’explose en bouche.
Le *piment cabri* pousse la barre encore plus haut sur l’échelle de Scoville. Réservé aux palais aguerris, il demande une manipulation précautionneuse. Portez des gants quand vous le préparez et évitez de toucher vos yeux ! Sa puissance en fait l’ingrédient secret des sauces pimentées traditionnelles.
Comment reconnaître un bon piment sur le marché ?
Un piment frais se reconnaît à sa peau ferme et brillante, sans rides ni taches molles. La tige doit être bien verte, signe que le fruit n’est pas trop vieux. Méfiez-vous des piments qui semblent légers par rapport à leur taille : ils sont probablement déshydratés à l’intérieur.
N’hésitez pas à demander conseil aux vendeurs. Ces passionnés connaissent parfaitement leurs produits et sauront vous orienter selon vos goûts et votre expérience. Ils vous expliqueront aussi les meilleures façons de les utiliser en cuisine.
Les erreurs à éviter lors de votre achat
Ne vous fiez jamais uniquement à la couleur pour évaluer le piquant d’un piment. Certaines variétés très douces arborent des teintes flamboyantes, tandis que d’autres, plus discrètes visuellement, peuvent vous surprendre par leur intensité. Le *piment végétarien* en est le parfait exemple.
Évitez d’acheter en trop grande quantité si vous débutez. Mieux vaut tester plusieurs variétés en petites portions pour identifier celles qui vous conviennent. Une fois que vous aurez trouvé vos préférées, vous pourrez alors envisager des achats plus conséquents.

